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LES

Côtes  de  Flandre.


Gravelines. — Dunkerque


Séparateur

Magna facere et pati.
(T. Liv.)


Le port de Dunkerque, notre seule position militaire et commerciale sur la mer du Nord, est dans ce moment en état de transformation. La jonction du chemin de fer du Nord avec les bassins de la marine est près de s’y opérer dans des conditions défavorables à la concurrence que nous avons à soutenir contre les ports de la Belgique, et l’administration des travaux publics est au début d’une dépense de 8 millions (loi du 15 juillet 1845) dont l’effet le plus sûr menace d’être un notable affaiblissement de cette partie de notre établissement militaire. Il serait triste d’acheter à ce prix la satisfaction d’intérêts commerciaux qu’il paraît facile de desservir beaucoup mieux à bien meilleur marché. Pour éclaircir les doutes à cet égard, j’ai essayé, dans deux courses faites à quelques semaines de distance, de comparer les avantages respectifs des ports de Dunkerque, d’Ostende et d’Anvers. J’en suis revenu convaincu de la possibilité de concilier une économie