RÉVOLUTION DE NAPLES
EN 1647.
Quand l’Europe littéraire et politique a appris, il y a déjà quelques aunées, que la reine Isabelle d’Espagne avait choisi pour son ambassadeur à Naples M. le duc de Rivas, on s’est généralement attendu que le séjour d’un homme aussi passionné pour les travaux et les plaisirs de l’esprit dans cette contrée favorisée, au milieu des loisirs élégans de la vie diplomatique, ne serait pas sans fruit pour les lettres. On ne s’était pas trompé. Sous ce nom aristocratique, sous ce brillant manteau d’ambassadeur, se cache, comme on sait, un des esprits les plus polis et les plus aimables de notre temps, un de ces poètes qui donneraient volontiers tous les duchés et toutes les ambassades du monde pour une heure d’inspiration. Comme son compatriote et son ami, aujourd’hui son voisin d’ambassade, M. Martinez de la Rosa, l’auteur du Bâtard maure et des Romances historiques a toujours trouvé, dans les accidens les plus divers de son orageuse carrière, le temps de penser et d’écrire. Même au milieu de la vie des camps et durant les épreuves amères de l’exil, il cherchait des consolations dans la poésie. Aujourd’hui,