Nous ne sommes plus à l’époque où quelques hommes à qui le repos public pesait sans doute à leur insu, et qui, de propos délibéré, s’étaient placés en dehors des partis légaux et au-dessus de la constitution, répétaient tristement cette parole orgueilleuse et frivole : La France s’ennuie ! Ceux qui maudissaient ainsi la monotonie de notre histoire contemporaine ont eu depuis la chance singulière d’y faire eux-mêmes brusquement invasion. Il leur a été donné de pouvoir, un beau matin, reconstruire à leur idée, d’après tous les caprices de leur imagination, à leur usage pour ainsi dire personnel, ces institutions qui avaient eu le tort de ne point les divertir assez. Hâtons-nous de le reconnaître : du jour où, pour tromper la désespérante uniformité des temps, pour occuper plus agréablement nos loisirs et les leurs, ces