Page:Revue des Deux Mondes - 1848 - tome 24.djvu/788

Cette page a été validée par deux contributeurs.


L’ITALIE
ET LA
RÉVOLUTION ITALIENNE DE 1848.




LA RÉVOLUTION ET LA RÉPUBLIQUE DE VENISE.


Séparateur



La révolution de février a été comme la première scène d’un drame qui s’est continué depuis sur les théâtres les plus divers, et dont l’Europe entière attend encore le dénoûment. Aux événemens de Paris ont répondu d’abord ceux de Vienne et de Berlin, puis le réveil de l’Italie. La nouvelle de la révolution de Vienne n’a pu pénétrer dans les provinces soumises à l’Autriche sans faire éclater partout l’insurrection sur son passage. Qu’on ne s’y trompe pas cependant, l’esprit d’imitation n’entrait pas seul dans ce soulèvement spontané des Italiens du nord : il s’agissait avant tout pour eux de devancer le moment où, par des concessions libérales, l’Autriche chercherait à combattre de nouveau l’élan des populations vers l’indépendance. Telle est la pensée qui détermina un soulèvement général du Tessin à l’Adriatique, et, provoquées par la même cause, les deux révolutions de la Vénétie et de la Lombardie éclatèrent presque simultanément.