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LES


INDES HOLLANDAISES


EN 1848.




DEUXIEME PARTIE.
HISTOIRE ET ORGANISATION DU GOUVERNEMENT COLONIAL.[1]




C’est un beau spectacle que celui de l’intelligence et de la sagesse humaine s’appliquant à l’organisation de ces grandes familles, de ces sociétés lointaines qui augmentent incessamment le domaine et les forces du monde civilisé, mais plus le foyer d’où rayonne l’action organisatrice est petit, plus aussi l’éclat et l’importance des résultats obtenus méritent d’être constatés. « La nation hollandaise, dit Mac-Gregor, peut ne pas être admirée par bien des gens en Europe, mais elle occupe un rang élevé dans l’opinion de ceux qui la jugent d’après ses actes. » En effet, la Hollande a été grande chez elle avant de l’être au dehors. Son territoire a été conquis sur l’Océan. Sur ce terrain de construction factice, elle a élevé de vastes cités, de grands édifices, des monumens publics, avec des matériaux que lui refusait son propre sol

  1. Voyez la première partie dans la livraison du 1er novembre.