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PEINTRES


ET SCULPTEURS MODERNES.




IV.

LÉOPOLD ROBERT.

CORRESPONDANCE INÉDITE. — DOCUMENS NOUVEAUX.


SECONDE PARTIE.

IIIe PÉRIODE. — NEUFCHÂTEL, FLORENCE ET VENISE. - LES PÊCHEURS. - DERNIERES LETTRES ET MORT DE ROBERT. – 1831-1835


I

Tout ce qu’il y eut d’éclat dans le succès des Moissonneurs ne réussit pas à détruire la maladie mélancolique dont les sourdes atteintes minaient le malheureux artiste depuis bien des années, et dont il devait être un jour la victime. Cependant, à son entrée dans la carrière, son talent et son caractère lui avaient concilié de vives amitiés, bien faites pour l’arracher à ses tristesses maladives. Nous avons parlé de M. Schnetz et de M. Navez ; il est temps de parler d’une autre amitié qui a pris Robert à ses débuts et l’a couvert de son égide pendant toute la durée de sa vie d’artiste. On était en 1825, le tableau de l’Improvisateur napolitain venait d’être envoyé à l’exposition, quand Léopold,