Je t’ai aimée, et je l’aime encore ! Et le monde s’écroulerait, que de ses ruines s’élanceraient encore les flammes de mon amour.
Par une brillante matinée, je me promenais dans le jardin. Les fleurs chuchotaient et parlaient ensemble, mais moi, je marchais silencieux.
Les fleurs chuchotaient et parlaient, et me regardaient avec compassion. Ne te fâche pas contre notre sœur, ô toi, triste et pâle amoureux !
Mon amour luit dans sa sombre magnificence comme un conte mélancolique raconté dans une nuit d’été.
Dans un jardin enchanté, deux amans erraient solitaires et muets. Les rossignols chantaient, la lune brillait.
La jeune fille s’arrêta calme comme une statue ; le chevalier s’agenouilla devant elle. — Vint le géant du désert, la timide jeune fille s’enfuit.
Le chevalier tomba sanglant sur la terre ; le géant retourna lourdement dans sa demeure. On n’a plus qu’à m’enterrer, et le conte est fini.
Ils m’ont tourmenté, fait pâlir et blêmir de chagrin, les uns avec leur amour, les autres avec leur haine.
Ils ont empoisonné mon pain, versé du poison dans mon verre, les uns avec leur haine, les autres avec leur amour.
Pourtant la personne qui m’a le plus tourmenté, chagriné et navré, est celle qui ne m’a jamais haï et ne m’a jamais aimé.
L’été brûlant réside sur tes joues ; l’hiver, le froid hiver habite dans ton cœur.
Cela changera un jour, ô ma bien-aimée ! L’hiver sera sur tes joues, l’été sera dans ton cœur.
Lorsque deux amans se quittent, ils se donnent la main et se mettent à pleurer et à soupirer sans fin.
Nous n’avons pas pleuré, nous n’avons pas soupiré : les larmes et les soupirs ne sont venus qu’après.
Assis autour d’une table de thé, ils parlaient beaucoup de l’amour. Les hommes faisaient de l’esthétique, les dames du sentiment.
L’amour doit être platonique, dit le maigre conseiller. La conseillère sourit ironiquement, et cependant elle soupira tout bas : Hélas !
Le chanoine ouvrit une large bouche : L’amour ne doit pas être trop