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MONUMENS


DE LA GRECE.




LE PARTHENON.




Entre la petite chaîne de l’Égialée, composée des monts Corydalle et Icare, et la montagne allongée de l’Hymette, s’étend la plaine d’Athènes, ouverte au sud-ouest du côté de la mer et fermée au nord-est par le Pentélique, semblable à un aigle aux ailes étendues. Entre le Corydalle et l’Icare, on aperçoit le sommet lointain du Cithéron ; vers le nord, la puissante montagne du Parnès montre, en fuyant vers Éleusis, ses rochers bleuâtres et sillonnés de ravins. Salamine paraît toucher le rivage et se réunir à l’Égialée ; Égine, patrie des arts, repose au-delà du port de Phalère, et l’horizon vaporeux de la mer est comme fermé par les rivages élevés de l’Argolide. Au milieu de cette plaine, si bien circonscrite par la nature, se dresse une suite de collines dans la direction du Pentélique à la mer ; le point le plus haut est le Lycabette, couronné de rochers ; la ville moderne commence sur sa pente méridionale, s’étend à droite et à gauche, puis se relève le long des rochers de l’Acropole et de l’Aréopage, qui la bornent au midi. Ces rochers formaient autrefois une petite chaîne non interrompue ; un tremblement de terre les a séparés, et aujourd’hui l’Acropole est comme isolée dans la plaine.