tionales.Il est dès à présent lieutenant du royaume, et il ne peut manquer d’être placé par l’empereur et roi sur la liste des quatre candidats (deux catholiques et deux protestans) entre lesquels la diète générale doit choisir.
Les questions étrangères ont toujours occupé une place importante dans notre recueil, et la Revue n’a jamais cessé de porter un regard bienveillant et attentif sur les pays dans lesquels se manifestaient des symptômes d’améliorations et de progrès. Les réformes qui se sont accomplies depuis peu en Italie, celles qui s’y préparent encore, la véritable révolution qui, depuis l’avènement de Pie IX au pontificat, s’est faite dans les esprits, la constitution et les espérances du parti modéré, les craintes et les regrets du parti rétrograde qui dispute le terrain pied à pied, cette vie politique qui commence pour les populations de quelques états italiens, tout cela forme un spectacle nouveau et digne d’exciter l’intérêt et les sympathies de ceux qui, en Europe (et le nombre en est considérable), aspirent à voir la régénération d’un peuple dont l’histoire est si glorieuse, si grande. À toutes les époques, lors même que la théorie du désespoir paraissait régner seule dans la Péninsule, la Revue a fait entendre des paroles de consolation pour des populations malheureuses, et nos encouragemens n’ont jamais manqué aux esprits d’élite qui, en dépit de tant d’entraves, savaient porter dignement l’héritage de Machiavel et de Galilée.
Le mouvement qui s’est opéré graduellement en Italie, les idées de réforme légale et pacifique qui se répandent chaque jour davantage dans ce pays, nous touchent d’autant plus que le progrès légal et pacifique est celui que nous voulons, et qu’il n’existe au monde aucune contrée à la régénération de laquelle nous soyons plus disposés à applaudir qu’à la régénération de l’Italie. Désormais notre intention bien arrêtée est de faire une large part, dans la Revue, aux affaires italiennes, et de constater chaque progrès que l’esprit public fait au-delà des Alpes dans la voie de l’ordre et de la véritable liberté. Nous ne serons point exclusifs : décidés à combattre les menées du parti rétrograde, notre concours ne faillira pas à ceux qui, par des moyens réguliers, s’efforceront d’obtenir les institutions dont l’Italie a besoin. Peu nous importent les divergences secondaires d’opinion : pourvu qu’on s’enrôle sous la bannière de la modération et de la légalité, pourvu qu’on travaille pacifiquement aux réformes et qu’on renonce à l’agitation et aux troubles, on trouvera dans la Revue une coopération assurée. Ce serait folie d’espérer que dès aujourd’hui, et lorsqu’on commence à peine sur quelques points de l’Italie à s’occuper des améliorations les plus urgentes, tout le monde pourra se mettre à l’unisson ; mais n’est-il pas évident, par exemple, que, malgré quelques petits dissentimens de détail, les rédacteurs du Contemporaneo et du Felsineo, qui font preuve chaque jour à Rome et à Bologne du patriotisme le plus éclairé, ont le même but et se trouvent parfaitement d’accord sur les bases fondamentales que nous venons de signaler avec les auteurs, si populaires en Italie, des Speranze d’Italia et d’Hector Fieramasca, qui représentent la fraction la plus avancée du parti modéré ? N’est-il pas également clair que les hommes : distingués qui concourent à Florence à la rédaction