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L'ALLEMAGNE


DU PRESENT




AU PRINCE DE METTERNICH




V. – DRESDE.[1]

J’avais vu la clôture des chambres wurtembergeoises ; je me trouvais en Saxe au commencement de la session ; les débats parlementaires allaient m’offrir plus d’intérêt encore à Dresde qu’à Stuttgart, parce que les questions du moment s’y présentaient sous une forme plus neuve et dans des circonstances plus critiques. L’un des torts que nous ayons vis-à-vis de l’Allemagne, et, pour nous comme pour elle, ce n’est pas le moins nuisible, c’est de prêter trop peu d’attention à l’histoire journalière de ses petits états. Nous voulons d’habitude apprendre vite, et nous croyons vite savoir plus que nous n’avons appris. Nous avons déjà beaucoup fait quand nous connaissons quelque chose de Vienne ou de Berlin, et nous oublions pourtant qu’il n’y a de tribune qu’ailleurs ; si grand que soit l’empire exercé par les cabinets absolus sur ces tribunes populaires, nous le supposons toujours plus grand, parce que

  1. Voyez les livraisons des 1er février, du 1er mars, du 1er avril et du 1er mai.