La suite est à peu près semblable dans les deux textes, sauf quelques additions. Le président fait, par exemple, jurer au postulant de ne jamais
Emeticum ni mercurium dare,
Maladus dust-il crevare, etc.
Les pouvoirs qu’on lui confère sont aussi plus étendus
Puissanciam, virtutem atque licentiam
Medicinam cum methodo faciendi,
Id est, clvsterizandi,
Saignandi,
Purgandi,
Sanguandi,
Ventousandi,
Scarificandi,
Perceandi,
Taillandi,
Coupandi,
Trepanandi,
Brûlandi,
Uno verbo, selon les formes, atque impune occidendi
Parisiis et per totam terrain.
Le dernier couplet qu’un chirurgien prononce dans l’ancien texte est attribué, dans le nouveau, à un apothicaire, et il est beaucoup plus détaillé :
Puisse toti anni
Lui essere boni,
Et favorabiles,
Et n’habere jamais
Entre ses mains pestas, epidemias,
Quae sunt malas bestias,
Mais semper pluresias, pulmonias,
In renibus et vessia pierras,
Rheumatismos d’un anno et omnis generis fievras,
Fluxus de sanguine,
Guttas diabolicas,
Mala de sancto Joanne,
Poitevinorum colicas,
Scorbutum de Hollandia
Nous passons les derniers souhaits, que nos lecteurs pourraient, comme la comtesse d’Escarbagnas, trouver d’un latin un peu trop malhonnête.
On voit que cette nouvelle rédaction accroît d’environ cent cinquante vers, c’est-à-dire de la moitié, le texte que nous possédions. Nous avons consulté, sinon la totalité, au moins un très grand nombre des éditions connues de Molière, et nous n’avons trouvé ces additions dans aucune. Cependant ce texte développé de la cérémonie n’a point passé absolument inaperçu ; il a même été reproduit une fois, mais non pas en France. En 1697, un certain Nic. de Castelli,