de lire et il découvre que les deux textes français lui sont clairement désignés comme étant l’exacte traduction de celui qu’il comprend. Dès-lors il se croit sûr du succès, il va enfin déchiffrer ces textes mystérieux après le sens desquels il court depuis si long-temps ; mais comment faire pour y arriver ? Il s’ingénie, il compare les trois textes, et il finit par reconnaître dans les textes français la place de certains noms propres de souverains et de particuliers. Ceux des souverains sont encadrés avec soin dans un contour qui les sépare du reste de l’écriture, ce qui les caractérise tout aussi nettement que s’ils étaient soulignés ; il s’en aperçoit, et prend note de ce fait important. Le texte qu’il a pu lire lui apprend que le nom royal, qu’il trouve écrit en français, doit être le nom de Louis ; d’autres noms royaux, reconnus tout aussi clairement, doivent se lire Clovis, Marie, François. Maître de ces noms, il en tente l’analyse. Les deux noms, Louis et Clovis, fournissant les valeurs indubitables de cinq signes identiques, la valeur du signe initial du nom Clovis s’en déduit immédiatement et forcément. Par un heureux hasard, des variantes de ces noms prouvent au savant que les articulations L et R se remplaçaient sans inconvénient, et que, par conséquent, on pouvait écrire CLOVIS ou CROVIS à volonté ; il profite de cette observation et passe à l’analyse du nom François. Le deuxième signe et les quatre derniers une fois reconnus comme faisant partie des noms Louis et Clovis déjà lus, le signe image de l’articulation F s’en déduit indubitablement ; dès-lors tout dans ce nom est connu, car, en le comparant au nom Marie, le signe image de l’A se reconnaît sans hésitation, puisque dans ce nom l’R et l’I sont déjà trouvés. L’M initial du nom Marie est donc aussi trouvé, et par suite il en est de même de l’N du nom François. Ainsi qu’on le voit, l’étude analytique de ces noms propres fournit immédiatement la valeur alphabétique d’un assez grand nombre de signes, et avec ce premier alphabet on peut se mettre hardiment à la recherche des autres caractères. Chemin faisant, l’heureux interprète reconnaît que la lettre initiale du nom Marie est représentée par une main, partie du corps humain ainsi nommée dans la langue des manuscrits qu’il possède et dont il a l’intelligence ; c’est un arbre qui donne l’A de ce même nom, etc. Il en conclut que l’auteur ancien dont il avait étudié les assertions relatives aux écritures françaises a clairement désigné ce mode d’évaluation des signes, et dès-lors il s’aide de ce moyen de reconnaissance pour déchiffrer les groupes de signes qu’il espère déterminer. Il essaie d’abord son alphabet sur tous les noms propres royaux que lui offrent les monumens, et, ces noms cédant tous à cette précieuse clé pour lui offrir des noms compris dans la liste des rois de France des différentes races, il conclut avec raison que l’alphabet qu’il a trouvé a été en usage à toutes les époques de la monarchie française. Certain dès-lors du fait qu’il existe, dans cette écriture qu’il étudie, des
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