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IV.
MONSIEUR FLAMMIK


Voici monsieur Flammik, avec son air matois ;
Il n’est plus paysan, et n’est pas un bourgeois.

Sous ses habits nouveaux, méprisant ses aïeux,
Au tondeur aux moutons il vendit ses cheveux.

Il revient de l’école, écoutez son jargon :
Ce n’est pas du français, ce n’est plus du breton.

Attablé le dimanche aux cabarets voisins,
Il se moque du diable, il se moque des saints.

Tel est monsieur Flammik, fils d’un bon campagnard
Hélas ! notre agneau blanc n’est plus qu’un fin renard. —

Voyez monsieur Flammik, avec son air matois ;
Il n’est plus paysan, et n’est pas un bourgeois.


V.
NOTES




à jasmin


S’il faut nous défendre, cher barde,
Nous dirons aux méchans Gaulois :
« Pour chanter la nature et le Dieu qui les garde,
« Tous les petits oiseaux sous la feuille ont leur voix. »


les ruches


Jeunes filles des champs, vos ames sont pareilles
Aux ruches où fermente un miel blond, pur et doux,
Et l’on sent vos pensers qui murmurent en vous,
Sonores comme des abeilles.


apologie


Court est le chant de la mésange,
Mais qu’il s’élève au ciel mélodieux et clair !