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LES


COUVENS DE PARIS.





PREMIER RÉCIT.
LE CADET DE COLOBRIÈRES.





QUATRIÈME PARTIE.[1]

Le couvent de Notre-Dame de la Miséricorde n’était point une de ces pieuses retraites fondées pour des personnes royales et enrichies de leurs dons. Une demoiselle dévote et un pauvre prêtre en commencèrent les constructions vers le milieu du XVIIe siècle, et les achevèrent avec le secours de la Providence et les aumônes des fidèles. C’était, à la vérité, la reine Anne d’Autriche qui avait posé la première pierre de l’église ; mais sa munificence s’était bornée au don de quelques ornemens d’autel, et la maison de Paris était presque aussi mal rentée que les autres maisons de l’ordre, lequel, quoiqu’il ne fût pas un ordre mendiant, était un des plus pauvres de la chrétienté. Les biens du monastère ne s’étaient guère accrus avec le temps, et l’humble troupeau que gouvernait la mère Angélique ne vivait pas

  1. Voyez les livraisons du 15 novembre, des 1er et 15 décembre 1845.