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DE


LA LITTERATURE POLITIQUE


EN ALLEMAGNE




III.
POESIES NOUVELLES (Neue Gedichte), par M. HENRI HEINE[1]




La poésie politique, qui s’est produite en Allemagne dans ces derniers temps avec beaucoup de bruit et d’éclat, continue d’agiter les intelligences ; elle suscite des hommes nouveaux, et attire à elle des talens déjà éprouvés ailleurs. Cette liste que nous avons ouverte ici même, il y a quelques mois, ne paraît pas sur le point de se clore, M. Hoffmann de Fallersleben, M. Dingelstedt, M. Herwegh, ne sont plus seuls à solliciter l’attention publique ; leur petite phalange grossit, tous les jours, et qui sait si ces premiers héros, si heureux et si fiers d’eux-mêmes, ne seront pas oubliés demain pour les survenans ? Les nouveaux venus, du reste, seront oubliés et dépassés à leur tour. Ce

  1. Hambourg, 1844.