fièvre venait de le saisir à son tour, et me priait de lui expédier un palanquin en toute hâte. J’obéis à ses instructions ; mais le messager, malade lui-même, avait été trois jours en route ; je conçus donc les plus vives inquiétudes. Le surlendemain, comme je sortais de chez moi au point du jour pour me rendre au champ de manœuvres, je vis des porteurs endormis dans ma vérangue, et un palanquin déposé sous mon vestibule. Je courus l’ouvrir pour donner la bienvenue à mon ami ; il était mort. Ce n’était déjà plus qu’un cadavre hideux et décomposé.
Telles furent les circonstances de notre excursion aux ruines de Vijayanagar : contrastes frappans de gaieté et de douleur, péripéties bizarres, commençant par l’orgie et finissant par la mort ! C’est l’image de la vie telle qu’elle se présente le plus souvent aux regards du voyageur sous le ciel dévorant de l’Inde.
E. DE WARREN.