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LE


ROMAN POLITIQUE


EN ANGLETERRE




Sybil ou les deux Nations, par d’Israëli, membre du parlement[1].
Anti-Coningsby, ou la jeune Angleterre dans son vieil âge, par ***.


Nos lecteurs savent déjà qu’il existe, de par le monde anglais, un homme encore jeune, Israélite de race, Israëli de son nom, à l’œil noir, d’une physionomie plus qu’orientale, haut de taille, singulier d’apparence, poète, membre du parlement, romancier, économiste, qui, sans avoir créé de parti ou groupé d’intérêts, fait assez de bruit et de scandale dans la double sphère de la littérature et de la politique pour occuper l’attention des oisifs. Sa situation est spéciale et singulière. Il se permet avec délices toutes les inconvenances, et use, comme ce personnage de Shakspeare, « de sa charte de liberté » avec indépendance plénière. Frapper à droite, frapper à gauche, provoquer les irritations, sourire des haines, se jeter dans le feu, souffleter celui-ci de la plume, donner à cet autre un camouflet, retourner la perruque d’un troisième, déranger les gravités, transformer les gloires en caricatures, faire du roman parlementaire, de la politique

  1. Paris, Stassin ; 1 vol, in-8.