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MADEMOISELLE

DE LA SEIGLIÈRE.


SECONDE PARTIE.[1]


IV.


D’abord tout alla bien, et les premiers mois réalisèrent amplement toutes les prédictions de bonheur qu’avait prodiguées Mme  de Vaubert à Stamply. Nous pouvons même affirmer que la réalité dépassa de beaucoup les espérances du vieillard. Le 25 août, à l’occasion de la fête du roi, M. de La Seiglière ayant réuni quelques gentilshommes de la ville et des environs, Stamply s’était assis entre le marquis et sa fille ; au dessert, sa santé avait été portée avec enthousiasme immédiatement après celle de Louis le désiré. Il dînait ainsi tous les jours à la table de M. de La Seiglière, le plus souvent en compagnie de Mme  de Vaubert et de son fils, car, de même que dans l’exil, les deux maisons n’en formaient qu’une seule à proprement parler. On recevait

  1. Voyez la livraison du 1er septembre.