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DE
LA QUESTION COMMERCIALE
EN ANGLETERRE.

À M. le Directeur de la Revue des Deux Mondes.

Il y a lieu de se féliciter, monsieur, de la tentative qui a été faite dans le discours de la couronne pour nous ramener à l’alliance platonique avec l’Angleterre. Cette tentative a posé nettement deux questions sur lesquelles il était bon que les sentimens du pays fussent expliqués. Entrerait-on dans une nouvelle alliance de confiance avec l’Angleterre ? Quelles dispositions, quel esprit doit apporter la France dans ses rapports avec le royaume-uni ? La décision morale qui est sortie sur ces deux questions du débat de la chambre des députés a d’autant plus de portée et mérite d’autant mieux d’être constatée, que ce débat a été plus modéré, plus calme, plus dégagé des émotions qui passionnaient le parlement les années précédentes. Ces deux délicates questions ont été, en effet, pleinement éclaircies et résolues par les exposés habiles