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ÉCRIVAINS
CRITIQUES ET MORALISTES
DE LA FRANCE.

XII.
GABRIEL NAUDÉ.[1]

Il me semble difficile, lorsqu’on est arrivé en quelque endroit nouveau, en quelque coin du monde, pour s’y établir et y vivre quelque temps, de ne pas s’enquérir tout d’abord de l’histoire du lieu (et, si obscur, si isolé qu’il soit, c’est bien rare qu’il n’en ait point) :

  1. C’est par erreur que l’article sur M. Charles Magnin, inséré dans le no du 15 octobre dernier, et qui appartient à la présente série, a été marqué du chiffre IX ; c’est le X qu’il faut lire. L’article qui avait précédé était celui sur Mme de Rémusat (15 juin 1842). En effet, le lien commun de tous les écrivains que nous rangeons dans cette série, c’est qu’on peut les considérer comme écrivains critiques, par opposition aux romanciers et poètes de l’autre série. Mais de ces écrivains critiques, les uns sont plutôt historiens littéraires, et les autres se présentent particulièrement comme moralistes. C’est ce dernier côté que nous tâchons aujourd’hui de dégager chez Naudé ; nous le prenons comme disciple de Charron.