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REVUE DES DEUX MONDES.



LA SARDAIGNE
EN 1842.

DERNIÈRE PARTIE.[1]

IV.

Il y a presque toujours, pour les nations comme pour les individus, un fait prédominant, une circonstance décisive qui influe sur leur existence entière. Pour la Sardaigne, cet arrêt de la destinée, écrit à chaque page de ses annales, est bien triste, et il m’en coûte de le consigner ici. Condamnée par sa position, par son exiguïté, par un climat perfide qui paralyse ses ressources, à vivre sous la dépendance d’une puissance supérieure à laquelle il lui est impossible de s’incorporer complètement, elle semble destinée à être toujours sacrifiée. Cette loi fatale, je le répète, peut être vérifiée à chaque âge de son existence historique.

Lorsqu’on cherche à pénétrer les nuages qui nous dérobent la

  1. Voyez la livraison du 1er  novembre.