ACCUSÉS ET PRÉVENUS. | LONDRES SANS LA CITÉ. | PARIS. | ||
1o Vols qualifiés, effraction, etc. |
277 | 360 | ||
2o Vols domestiques, etc. |
364 | 244 | ||
3o Vols simples, escroquerie, recel, etc. |
13,880 | 3,390 | ||
4o Faux et fausse monnaie |
1,024 | 82 | ||
Total |
15,545 | 4,076 |
Si l’on joint les délits commis dans la Cité à ceux qu’indiquent les comptes de la police métropolitaine, le nombre des délits contre les personnes à Londres s’élève à 8,339, et celui des délits contre la propriété à 17,794.
Il est à peine nécessaire d’insister sur ces résultats. Quelle disproportion entre les deux villes ! Le rapport est celui de 2 à 1 dans les crimes contre les personnes, et de 3 à 1 dans les crimes contre les propriétés. La population de Londres paraît être tout à la fois plus violente et plus dépravée que celle de Paris. Le meurtre, l’assassinat, le viol, la sodomie, les violences contre la force publique, les rixes suivies de coups, tous les excès en un mot qui supposent des passions sans frein, s’y donnent pleine carrière. L’intempérance y produit les mêmes effets qu’engendre ailleurs l’ardeur du climat. En même temps, on aperçoit dans tout son développement la corruption qui est particulière aux peuples libres et industrieux. Plus de 16,000 cas de vol simple et d’escroquerie dans une seule ville ! 961 cas de fausse monnaie ! On voit bien que l’argent est le dieu de cette société.
Par un phénomène digne d’observation, les délits commis contre les propriétés semblent avoir atteint leur point culminant à Londres et la quantité n’en varie guère depuis sept ans. Les crimes et les délits commis contre les personnes suivent au contraire un mouvement ascendant de plus en plus prononcé. Ainsi, le nombre des vols avec violence est aujourd’hui double de ce qu’il était en 1836 ; les gens du peuple jouent plus fréquemment du couteau dans leurs rixes ; on ménage moins la vie des hommes ; les actes de rébellion et les violences de tout genre se sont accrus de 26 pour 100 en dix ans.
Mais de quels élémens se compose cette population de criminels ? Il y a d’abord les malfaiteurs de profession, dont M. Chadwick estime