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ÉTUDES
SUR L’ANGLETERRE.

III.[1]
LIVERPOOL.

L’aspect de Liverpool ne rappelle celui d’aucune autre ville maritime. Ce n’est ni un port extérieur (out-port) caché dans quelque repli de la côte, ni un de ces ports intérieurs que forme l’estuaire des grands fleuves. Liverpool tient encore à la Mersey, et touche presque à l’Océan. Au point de jonction des eaux se dresse une batterie, la seule défense qui protége tant de richesses accumulées. Il semble que ces canons ne soient là que pour la forme, et que l’on ne puisse plus croire à la guerre quand on a retiré de tels avantages de la paix. La ville, vue du rivage, est assise en amphithéâtre sur la pente d’une colline. La rivière est comme l’arène de ce cirque commercial, le grand chemin de la navigation sur lequel, au milieu

  1. Voyez le premier article sur Liverpool, dans la précédente livraison.