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LA
FONTAINE DE BOILEAU[1]

ÉPÎTRE.


À MADAME LA COMTESSE MOLÉ.


Dans les jours d’autrefois qui n’a chanté Bâville ?
Quand septembre apparu délivrait de la ville
Le grave Parlement assis depuis dix mois,
Bâville se peuplait des hôtes de son choix,
Et, pour mieux animer son illustre retraite,
Lamoignon conviait et savant et poète.
Guy Patin accourait, et d’un éclat soudain
Faisait rire l’écho jusqu’au bout du jardin,

  1. Il est indispensable, en lisant la pièce qui suit, d’avoir présente à la mémoire la satire VI de Boileau à Lamoignon, dans laquelle il parle de Bâville et de la vie qu’on y mène.