Page:Revue des Deux Mondes - 1843 - tome 3.djvu/836

Cette page a été validée par deux contributeurs.



POLITIQUE FINANCIÈRE
DE L’AUTRICHE.

I. — HISTOIRE DE JOSEPH II, EMPEREUR D’ALLEMAGNE,
par M. CAMILLE PAGANEL.
II. — DES FINANCES ET DU CRÉDIT PUBLIC DE L’AUTRICHE,
par M. DE TEGOBORSKI.

On croit communément chez nous que la monarchie autrichienne, vouée à l’immobilité, n’a pour fonction en Europe que de représenter les doctrines et les intérêts du passé. Les hommes politiques s’exposeraient à de graves mécomptes en adoptant sans contrôle ces idées banales. Il est vrai que les gouvernemens absolus ne procèdent pas aux réformes de la même manière que les états constitutionnels. On s’y donne autant de mal pour amortir l’opinion qu’on en prend ailleurs pour obtenir son concours. Au lieu d’annoncer les innovations par de séduisans programmes, on les opère à petit bruit, avec une lenteur systématique. On vise au résultat beaucoup plus qu’à l’effet. C’est ainsi que l’Autriche, en travail pour se régénérer depuis un demi-siècle, réalise sourdement des améliorations que les pays rivaux devraient suivre d’un œil attentif.

Pour les nations comme pour les individus, il arrive un moment