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REVUE DES DEUX MONDES.

Liv. sterl. Francs.
Gouverneur 
600  15,000
Magistrat 
400  10,000
Chapelain 
300  7,500
Chirurgien 
300  7,500
Arpenteur en chef 
200  5,000
Commis 
150  3,750
Travaux de l’arpentage, paie et subsistance des sapeurs et des mineurs 
600  15,000
Total des dépenses du gouvernement civil 
2,550  63,750
Instrumens d’arpentage et objets divers 
800  20,000
Constructions de bâtimens 
1,000  25,000
Dépenses totales 
4,350  108,750

Les îles Falkland dans les mains des Anglais ne seront pas seulement un point de relâche. Les conditions du sol leur ont marqué une industrie, l’élève des bestiaux. Dans un petit nombre d’années, comme la Nouvelle-Zélande et l’Australie, les îles Falkland auront à offrir des laines, du poisson salé, de la viande fraîche et salée, des peaux, etc., en échange des produits manufacturés de la métropole, des farines du Chili et des États-Unis, des productions tropicales du Brésil, des bois de construction et de la chaux des états les plus voisins du continent américain. Viennent ensuite la chasse aux phoques et la pêche à la baleine, qui, à peu près abandonnées aujourd’hui dans ces parages, peuvent donner une grande importance à cet archipel. Les baleines sont abondantes dans les mers voisines, et les Anglais, qui semblent avoir volontairement délaissé ce genre d’entreprise, pourront s’y lancer avec une sorte d’encouragement, et partant avec plus de profit que leurs rivaux des États-Unis. Sous une sage administration, la chasse aux phoques doit devenir une source de richesses. Aujourd’hui cette industrie est entièrement dans les mains des Américains, qui, depuis que cette voie leur a été ouverte en 1786 par Ennerick, s’y sont adonnés avec le plus grand succès. Ces animaux, dont on confond les diverses espèces sous les noms vagues de loups, de chats, de lions, d’éléphans de mer, étaient autrefois fort abondans sur les côtes des îles Falkland. On évalue à plus de cinquante les navires qui les recherchent encore aujourd’hui dans les mers australes, et ce chiffre est évidemment trop faible. Les chasseurs et les naturalistes distinguent en trois