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LE MOIS DE MAI À LONDRES.

matin, après avoir vu en passant la cathédrale de Cantorbéry. Cette fois, je me gardai bien de prendre le bateau français, et, après deux heures et demie de traversée, j’arrivais à Calais. La matinée était magnifique ; j’avais retrouvé le soleil aux portes de France. La mer, unie comme une glace, ne ressemblait guère à ce que je l’avais vue un mois auparavant. Peu à peu, les côtes blanches et escarpées de l’Angleterre s’abaissèrent, mais sans disparaître, et les côtes basses de France sortirent des eaux. On apercevait très distinctement les deux rives à la fois. En les voyant si rapprochées et la mer si belle, en me rappelant l’aimable accueil que j’avais reçu, les sympathies que j’avais rencontrées, j’ai fait des vœux pour que beaucoup de Français aillent, chaque année, passer le mois de mai à Londres.


Léonce de Lavergne.