Page:Revue des Deux Mondes - 1843 - tome 2.djvu/829

Cette page a été validée par deux contributeurs.



POÈMES PHILOSOPHIQUES.

No IV.

LE MONT DES OLIVIERS.


I.

Alors il était nuit et Jésus marchait seul,
Vêtu de blanc ainsi qu’un mort de son linceul ;
Les disciples dormaient au pied de la colline.
Parmi les oliviers, qu’un vent sinistre incline,
Jésus marche à grands pas en frissonnant comme eux ;
Triste jusqu’à la mort, l’œil sombre et ténébreux,
Le front baissé, croisant les deux bras sur sa robe
Comme un voleur de nuit cachant ce qu’il dérobe ;