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ÉCRIVAINS
MORALISTES
DE LA FRANCE

X.
LE COMTE DE SÉGUR.[1]

Les écrivains polygraphes sont quelquefois difficiles à classer : s’ils se sont répandus sur une infinité de genres et de sujets, sur l’histoire, la politique du jour, la poésie légère, les essais de critique et les jeux du théâtre, on cherche leur centre, un point de vue dominant d’où l’on puisse les saisir d’un coup d’œil et les embrasser. Quelquefois ce point de vue manque ; le jugement qu’on porte sur eux s’étend alors un peu au hasard et demeure dispersé comme leur vie et les productions mêmes de leur plume. Mais on est heureux lorsqu’à travers cette variété d’emplois et de talens, on arrive de tous les côtés, on revient par tous les chemins au moraliste et à l’homme, à une

  1. Ses Œuvres historiques et morales, chez Didier, quai des Augustins, 35.