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DU CONCOURS
À
L’ACADÉMIE FRANÇAISE
ET
DES DERNIERS TRAVAUX SUR PASCAL.

Soumise, comme toute chose, à l’empire et au caprice de la mode, la gloire passe et revient, et les hommes qui semblaient devoir fixer à tout jamais l’admiration de la postérité sont appréciés diversement par des générations qui se succèdent sans se ressembler. Ce n’est pas seulement à l’égard des rois et des guerriers que l’opinion se montre si mobile : la réputation des philosophes et des écrivains est pareillement soumise à d’étranges vicissitudes. Pour trouver des exemples de ces révolutions il n’est pas nécessaire de remonter à une antiquité reculée, ni de mettre en parallèle les opinions de peuples opposés d’habitudes et de mœurs. Peu d’années suffisent pour faire éclore, dans un même pays, les jugemens les plus divers sur des hommes prônés et blâmés tour à tour, négligés même parfois après avoir été l’objet d’une espèce de culte et d’adoration.

Le XVIIe siècle, qui possède de si beaux titres à l’admiration de