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PUITS ARTÉSIENS.

LE PUITS DE GRENELLE.

Depuis quelques années, l’attention publique était excitée par les tentatives faites, en différentes localités, pour chercher de l’eau à de grandes profondeurs, lorsqu’on n’en avait pas à la surface de la terre, ou lorsque celle que l’on pouvait s’y procurer ne possédait pas les qualités convenables. Ce sentiment de curiosité s’est changé en un intérêt très vif lorsque nous avons vu, pendant un si long espace de temps, manœuvrer des machines puissantes de forage dans la plaine de Grenelle. L’attrait de la nouveauté, si grand pour les Parisiens, les difficultés d’une opération qui paraissait gigantesque, l’étonnement du public qui ne comprenait pas, avec son gros bon sens, pourquoi on allait chercher à cinq cents mètres sous terre une eau que la Seine pouvait nous fournir si abondamment et à peu de frais ; enfin les accidens nombreux qui n’ont cessé d’entraver cette opération et qui l’ont rendue inutile lorsqu’elle semblait achevée, et après que, dans un premier mouvement d’enthousiasme, la ville de Paris avait récompensé largement ceux qui l’avaient dirigée, toutes ces circonstances ont de plus en plus appelé l’attention sur les puits arté-