L’abbé Fleury est à Fénelon ce que Xénophon est à Platon, un demi-Fénelon, un Fénelon rustique.
Il n’y a, en Bourdaloue, ni précision parfaite, ni volubilité.
Il faut admirer, dans Fléchier, cette élégance où le sublime s’est caché ; cet éclat tempéré à dessein ; cette beauté qui s’est voilée ; cette hauteur qui se réduit au niveau du commun des hommes ; ces formes vastes, et qui occupent si peu d’espace ; ces phrases qui, dans leur brièveté, ont tant de sens ; ces pensées profondes, aussi limpides, aussi claires que ce qui est superficiel ; cet art enfin où la nature est tout entière. Mais on voudrait plus de franchise, un plus haut vol.
Le plan des sermons de Massillon est mesquin, mais les bas-reliefs en sont superbes.
Massillon gazouille du ciel je ne sais quoi qui est ravissant.
« Je voudrais bien voir quelle mine vous faites aux associés de Bonaparte. Pour moi, je ne crois pas qu’on puisse jamais dire d’eux :
« La nature avait fait tous ces hommes-là pour servir de piliers à quelque obscur musée, et on en fait des colonnes d’état ! Il est fâcheux de ne sortir de l’horrible règne des avocats que pour passer sous celui de la librairie.
« Il y a deux classes d’hommes dont les uns sont au-dessus et les autres au-dessous de la société, les beaux esprits en titre et les coquins de profession. Il faut, me disait autrefois quelqu’un, « mettre ceux-ci à Bicêtre et ceux-là à l’Académie, sans jamais les tirer de là. » Ce quelqu’un avait raison, et tellement raison, que, si je devenais à mon tour consul et maître, j’en ferais volontiers mon penseur ; mais, pour être conséquent, je n’en ferais pas mon ministre.
« Ceux qui ont passé leur vie dans des ports de mer à donner des leçons de pilotage, seraient de très mauvais pilotes, et nous avons pis que cela. Notre pauvre flotte est confiée à des sous-maîtres qui