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voix qui sont d’avance acquises à l’auteur de Stello, on peut compter, nous aimons à le croire, celle des deux nouveaux académiciens.


— Le second volume de Port-Royal[1], par M. Sainte-Beuve, vient de paraître. Dans ce volume, l’auteur arrive à l’époque de la publication des premières Provinciales. De nombreux portraits, ceux du grand Arnauld d’Andilly, de M. de Sacy, de substantielles digressions sur Balzac et Montaigne, répandent un vif intérêt sur ce volume, où l’on retrouve toute la finesse et l’exquise pénétration du talent de M. Sainte-Beuve unies à une solide érudition.


— Les Chants populaires du Nord, recueillis et traduits par M. Marmier[2], avec une introduction érudite et intéressante, forment un des plus jolis volumes de la collection qui en compte déjà un si grand nombre. L’ensemble de ces humbles fleurs, le plus souvent sans nom, laisse une impression morale et toute sympathique : on suit avec un charme un peu triste ces rêves, ces joies et ces plaintes mêlées d’espérance, tout ce poème naturel auquel s’est livrée de tout temps, et sous les climats les plus sévères, la sensible et souffrante humanité. L’auteur, jaloux de compléter ses études sur le Nord, est parti de nouveau vers le pôle.


V. de Mars.
  1. Chez Hachette, rue Pierre-Sarrazin, 12.
  2. Charpentier, rue de Seine 29.