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LA MONARCHIE AUTRICHIENNE.

complètement réussi sans froissement pénible[1]. Le nombre des étudians s’est réduit dans une proportion remarquable. Dans l’année scolaire 1834-35, il y avait eu 913 élèves nouveaux ; dans l’année 1839-40, il n’y en a plus eu que 266[2]. Pour les facultés de droit qui sont pourtant au nombre de neuf, tandis qu’il n’y a que trois facultés de médecine, la réforme reste à faire encore[3]. Quant aux carrières administratives, l’œuvre n’a été qu’ébauchée. Il n’y a

  1. Tout récemment, M. Villemain vient de mettre le comble à la réforme de l’enseignement médical en décidant que le service des hôpitaux, en qualité d’interne ou d’externe serait une condition de rigueur pour le doctorat.
  2. Voici le tableau des élèves nouveaux et des docteurs reçus, année par année, de 1830 à 1840 :
    ÉLÈVES NOUVEAUX. DOCTEURS REÇUS.
    Années. Élèves. Années Docteurs.
    1830-31 664 1830-31 302
    1831-31 660 1831-32 300
    1832-33 790 1832-33 282
    1833-34 907 1833-34 359
    1834-35 913 1834-35 387
    1835-36 776 1835-36 382
    1836-37 548 1836-37 383
    1837-38 345 1837-38 481
    1838-39 293 1838-39 376
    1839-40 266 1839-40 431
    1840-41 259 1840-41 383
    1841-42 203 1841-42 280

    Le cours d’études se composant de quatre années, la population scolaire de la faculté de médecine de Paris était, en 1836, d’environ 3,400 ou 3,500 élèves ; En novembre 1840, on n’a inscrit que 918 élèves. L’année suivante, il n’y en avait plus que 6 à 700.

    Si, en 1840, le chiffre des docteurs reçus a été encore de 383, c’est que les réceptions portaient sur les élèves de 1835 et de 1836 ; mais, dès 1841, la diminution du nombre des docteurs a été sensible, et on pense qu’en 1842 il n’y en aura que 150 environ. À Montpellier et à Strasbourg, la diminution a été plus considérable qu’à Paris. En 1840, Montpellier ne comptait en tout que 293 élèves, au lieu de 1,000 à 1,200, et Strasbourg n’en avait que 96.

    Dans les 20 écoles secondaires, le chiffre est inférieur à ce qu’il était autrefois. Cependant la diminution a été moins forte que dans les facultés, toute proportion gardée.

    Ces résultats assurent un brillant avenir à la profession médicale. Les médecins seront plus instruits, plus honorés et mieux rétribués.

  3. Le tableau ci-joint montre pour la faculté de droit de Paris depuis 1830 : 1o  le nombre des inscriptions prises dans le premier trimestre de chaque année scolaire par tous les étudians sans distinction, ce qui représente à peu près le nombre