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ANCIENS
POÈTES FRANCAIS.

DU BARTAS.[1]

La fin du XVIe siècle est en littérature, comme en plusieurs autres choses, un moment décisif et curieux à étudier de près. En poésie, c’est comme un défilé et un détroit que plus d’un nom et d’une gloire ont peine à franchir. Une flottille de poètes arrivait et se pressait à pleines voiles du côté de l’entrée ; mais, à la sortie, le seul Malherbe tient haut son pavillon et a sauvé sa nef toute neuve. Des autres, il ne reste guère que des corps désemparés ou des débris.

À quel endroit du détroit, sur quel rocher, chacun a-t-il eu son temps d’arrêt ou son naufrage ? Quelle est la position respective et précise des divers points que signalent ces noms de Bertaut, Desportes, Regnier, D’Aubigné, Du Bartas ? C’est une sorte de géogra-

  1. Voir dans cette Revue l’article Joachim Du Bellay (15 octobre 1840), et l’article Jean Bertaut (15 mai 1841) ; ces trois études se correspondent et se complètent.