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DE
LA PHILOSOPHIE
DANS SES RAPPORTS
AVEC L’ÉTAT DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE.[1]

Nous vivons dans un temps où l’étude de la société a le pas sur la science de l’homme. L’histoire du monde, le spectacle des évènemens, l’examen des rapports, soit des gouvernemens avec les peuples, soit des individus entre eux, l’observation des mœurs et des opinions, donnent chaque jour naissance à de nouveaux systèmes sur la destinée de l’humanité, et ces systèmes ajoutent apparemment, ou doivent ajouter quelque chose à ce que l’homme sait de lui-même. Mais si les spéculations de cette nature peuvent être philosophiques, elles ne constituent pas la philosophie proprement dite.

  1. M. de Rémusat doit publier prochainement, chez Ladrange, quai des Augustins, un ouvrage en deux volumes, sous le titre d’Essais de philosophie, et a bien voulu détacher de son livre, pour la Revue, le morceau qu’on va lire, et qui formera l’introduction des Essais.