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LETTRES
ÉCRITES
D’ORIENT.[1]

Marseille.

Je vais préluder à ma moisson d’Orient par une petite herborisation aux portes de la ville, à Montredon, localité fréquentée par les botanistes. Je l’ai parcourue, il y a dix-huit ans, avec le pauvre Jacquemont : j’y retrouverai des souvenirs. Avant que jeunesse fût entièrement passée, avant que fût éteint chez moi l’enthousiasme qui m’a constamment porté aux voyages, j’avais besoin d’en faire encore un : pouvais-je mieux choisir ?

  1. Au printemps de 1839, M. le comte Jaubert entreprit, dans un but tout scientifique, avec M. Charles Texier, un voyage en Orient. Ce voyage a fourni à M. Jaubert l’occasion d’un travail important, qui paraîtra bientôt à la librairie de Roret, sous le titre d’Illustrationes plantarum orientalium, et qui formera une série de livraisons avec planches. Cette publication, que M. Jaubert prépare en société avec M. Spach, aide-naturaliste au Muséum, contiendra la description des espèces d’Orient nouvelles, ou peu connues, provenant soit du riche herbier de l’auteur, soit des autres collections de Paris. Une carte géographique en quatre