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FRANÇOUNETTO,

POÈME

PAR JASMIN.

Deux critiques éminens, MM. Charles Nodier et Sainte-Beuve, ont déjà fait connaître à la France du nord, et l’un d’eux dans cette Revue même, le coiffeur poète du midi, ce Jasmin dont le nom est aussi populaire sur les bords de la Garonne qu’a jamais pu l’être dans aucun pays le nom d’un poète national. Je ne viens pas essayer de redire ce que ces deux juges éclairés ont si bien dit ; mais Jasmin va publier un nouveau volume de poésies patoises : ce volume, j’ai pu le lire un des premiers, en qualité d’ami, d’admirateur et presque de compatriote de Jasmin, et je voudrais montrer qu’il n’est pas indigne de ces charmantes Papillottes si justement appréciées maintenant par tous les hommes de goût. Si la renommée du coiffeur d’Agen s’était produite tout d’abord à Paris, sous les auspices d’un panégyriste méridional, on aurait pu croire, que Dieu et mon pays me passent le mot, à quelque peu de gasconnade de sa part. Maintenant que le talent de Jasmin a été constaté et admiré par des hommes du nord, des Parisiens, et des plus habiles, des plus écoutés, c’est peut-être à nous, hommes