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ESSAI
SUR
LA GUERRE SOCIALE
PAR M. PROSPER MÉRIMÉE.[1]

COLOMBA.[2]

Ces deux écrits, l’un d’histoire érudite et sévère, l’autre d’observation pittoresque et d’imagination, composés presque en même temps, montrent, chez l’auteur à qui on les doit, une alliance et comme un faisceau aussi brillant que serré de qualités diverses et rares. À titre de romancier, d’écrivain original de nouvelles et de petits drames, M. Mérimée a depuis long-temps fait ses preuves et marqué sa place. Venu dans les premiers momens de l’innovation romantique en France, il semble n’avoir voulu, pour son compte, en accepter et en aider que la part vigoureuse, énergique, toute réelle et observée : à d’autres la théorie ou le chant, la vapeur et le nuage. Lui, ennemi du convenu, se méfiant de la phrase, pratiquant à la fois le positif et le distingué, il s’attacha tout d’abord à circon-

  1. Firmin Didot, rue Jacob, 56.
  2. Magen, quai des Augustins, 21.