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WILBERFORCE
ROMILLY ET DUDLEY.

(1780 – 1820)

I. – LIFE AND CORRESPONDENCE OF W. WILBERFORCE.

II. – MEMOIRS OF THE LIFE OF SIR S. ROMILLY.

III. – LETTERS OF THE EARL OF DUDLEY.

Sir Samuel Romilly, William Wilberforce, lord Dudley, — l’Angleterre de ces derniers temps a produit des caractères plus forts et plus grands, — nuls qui soient plus aimables.

C’étaient, comme le dit excellemment le poète ancien, des « ames blanches » (non animi candidiores) dont l’essor traversa l’orage et la foudre. Elles sortirent du nuage les ailes brûlées. Ce furent trois victimes. L’homme de loi donna sa vie, l’homme de lettres sa raison, l’homme de piété ne donna que sa fortune. Romilly mourut de sa propre main, Wilberforce mourut pauvre, et Dudley mourut fou.

L’étude de ces trois personnages contemporains offre non-seulement un intérêt doux et vif, mais une leçon puissante. Ce ne sont pas des meneurs d’hommes ; ils n’ont ni les qualités ni les vices de ce métier nécessaire. Ils ne mettent pas la main sur les grandes roues