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HYMNE À LA FAMILLE.[1]
Quand tous les saint autels qu’on encense sur terre
Tour à tour s’en iraient jusqu’à la moindre pierre
Joncher le vaste sol de leurs débris fumans,
Il en est un pourtant dont la base imposante
Résistera toujours à l’action constante
Des passions de l’homme et des siècles changeans.
C’est toi, sublime table, autel de la famille,
Où la loi primitive éternellement brille
D’un radieux éclat, d’un splendide rayon ;
Toi que Dieu construisit avec magnificence
Le jour, le jour fameux où sa toute-puissance
De l’homme et de la femme eut conçu l’union !
Hélas ! depuis l’instant où la terre féconde
A tracé par les airs sa courbe vagabonde,
Et roulé son grand corps dans les plaines du temps,
Ta face a vu passer bien de sombres orages,
- ↑ Cette pièce fait partie d’un nouveau recueil, Chants civils et religieux, que M. Auguste Barbier va publier chez l’éditeur Masgana.