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EXPÉDITION
DE
L’ASTROLABE.

Parmi les navigateurs contemporains qui peuvent prétendre à la succession des Cook et des Lapérouse, il n’en est point dont les titres soient plus sérieux que ceux de M. Dumont-d’Urville. L’Angleterre, très compétente sur ce point, a elle-même reconnu l’autorité de ses travaux, et cet aveu a dû coûter beaucoup à une marine rivale. On sait tout ce que la science géographique doit au premier voyage de l’Astrolabe. Des relèvemens laborieux qui embrassent quatre cents lieues de côtes sur la Nouvelle-Zélande et trois cent cinquante lieues au nord de la Nouvelle-Guinée, l’hydrographie de l’archipel Viti, des îles Loyalty, de Vanikoro, d’Hogoleu et de Pelew ; la découverte d’une soixantaine d’îles, îlots ou écueils signalés à la navigation, tel est l’ensemble des résultats obtenus dans une campagne de trois années. Les sciences accessoires n’ont pas été moins bien partagées : les dialectes des tribus océaniennes, fixés et comparés, sont désormais acquis à la philologie ; l’histoire naturelle de ces régions, fondée