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DE
LA POLITIQUE DU 1er  MARS
ET
DE LA SITUATION ACTUELLE.[1]

Quand, il y a deux mois, le ministère du 29 octobre arriva aux affaires, sa prétention était de n’apporter à la politique de ses prédécesseurs aucun changement de quelque importance. Tout ce qu’avait fait le ministère du 1er  mars était bien fait ; tout ce qu’il avait dit était bien dit. Ses journaux seuls avaient dépassé la mesure ; mais on pouvait continuer sa politique sans adopter celle de ses journaux. On

  1. En insérant ce travail politique si remarquable par la netteté de l’exposition, mais qui diffère à plusieurs égards des vues qu’on trouvera émises tout à côté, la Revue tient à prouver avec quelle impartialité scrupuleuse elle s’efforce de réunir tous les élémens propres à éclairer et à représenter l’opinion. L’auteur distingué de ce travail, dans sa défense du ministère du 1er  mars, a un point de départ tout autre que celui de la Revue ; il accepte et loue la coalition avec une vivacité sincère ; nous persistons à croire, sans vouloir récriminer, qu’au contraire bien des déviations viennent de là. La Revue a appuyé le ministère du 1er  mars, mais elle l’a appuyé à droite ; il eût été à souhaiter que tous les conservateurs fissent comme elle. L’auteur de l’article conclut par un appel à la transaction ; ce serait là un résultat de nécessité et de modération pour lequel nous n’avons pas assez de vœux.