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LE
MUSÉE ÉTRUSQUE
DU VATICAN.

i.
LES STATUES ET LES TERRES CUITES.

Quoique veuve de ses grands artistes, l’Italie est toujours le pays des arts ; malgré sa misère, elle en a conservé le culte onéreux, et le goût pour le beau y est toujours populaire et traditionnel. Seulement l’expression de ce goût n’est plus la même que par le passé. À l’époque de la production a succédé celle du classement. Si les grands praticiens sont rares, les gens de goût abondent ; ils mettent de l’ordre dans les richesses accumulées pendant tant de siècles sur cette terre privilégiée, et s’ils ne créent pas nos jouissances, ils les rendent plus faciles.

Depuis le commencement du siècle surtout, on s’occupe sérieusement à reconnaître et à classer les riches débris de tout genre qu’ont laissés après eux les grands peuples civilisés qui se sont succédés sur le sol de l’Italie, les Italo-Grecs dans le sud, les Étrusques et les