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HOMMES ILLUSTRES
DE LA RENAISSANCE.

III.

MÉLANCTHON.[1]


VII. — MÉLANCTHON À LA DIÈTE D’AUGSBOURG..

Au mois d’avril 1530, Luther reçut de l’électeur de Saxe une lettre qui lui mandait de se concerter avec ses collègues Justus Jonas et maître Philippe Mélancthon, pour que les cours fussent continués en leur absence à l’académie de Wittemberg, et qu’ils se tinssent prêts à le joindre à Cobourg, où il attendait qu’on décidât de quelle façon chaque parti exposerait son opinion à la diète d’Augsbourg.

Les magistrats de cette ville envoyèrent à l’électeur un sauf-conduit dont les termes excluaient Luther, car il y était dit : « Nous en exceptons toute personne qui aurait rompu la paix de sa majesté impériale, notre pouvoir n’allant pas jusqu’à donner protection à ceux que l’empereur a condamnés. » Allusion assez claire aux édits

  1. Voyez la livraison du 1er  octobre.