de ces mélodies savantes ; mais j’avoue que je n’ai rien compris jusqu’ici qui m’éclairât suffisamment.
Quoi ! maître, rien senti non plus ?
J’ai senti une émotion étrange, mais que je ne pouvais pas plus analyser et définir que la musique qui l’avait causée.
Ne vous semblait-il pas que cette musique exprimait des idées, des images et des sentimens ?
Plutôt des sentimens que des idées, plutôt des images que des sentimens.
Mais quelles images ?
Les images vagues d’une splendeur infinie, insaisissable.
Qu’avez-vous, chère Hélène ? Que cherchez-vous avec inquiétude ?
N’espère pas qu’elle te réponde ; elle ne t’entend même pas.
Peut-être m’entendra-t-elle aujourd’hui. — Hélène, que désirez-vous ?
Qui me parle ? Vous !
Moi, votre frère.
Mon frère n’est pas de ce monde.
Votre père.
Mon père n’est plus.
Votre ami.
Ah ! mon ami le philosophe ! Écoutez ici. Vous êtes un homme savant ; vous connaissez les secrets de la nature. Parlez à ce ruisseau.