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THE LADY OF LYONS
BY E. L. BULWER.

Nous n’avons rien dit d’Alice, seconde partie et complément d’Ernest Maltravers ; car nous aurions été forcé de répéter à propos d’Alice tout ce que nous avions dit d’Ernest Maltravers. Résolu à demeurer dans le vrai, peu soucieux de varier les formules de notre pensée pour le seul plaisir d’éviter la monotonie, nous aurions cédé à la nécessité de reproduire littéralement toutes les idées que nous avions précédemment exposées, et c’eût été pour le public et pour nous une tâche parfaitement inutile. Mais le nouveau drame de M. Bulwer mérite d’être raconté, car il ne ressemble, ni par le sujet, ni par les développemens, à la Duchesse de La Vallière. The Lady of Lyons, que j’appellerai la Dame de Lyon, ne trouvant dans notre langue aucune expression plus précise et plus fidèle, est précédée d’une préface où M. Bulwer explique ses prétentions littéraires et se plaint de ses ennemis politiques. Il faut avouer que les poètes d’aujourd’hui abusent singulièrement du droit d’écrire des préfaces. S’ils se contentaient de raconter, dans une causerie familière, comme l’auteur d’Ivanhoë, comme l’auteur de Cinna, ce qu’ils ont voulu faire, ce qu’ils espèrent avoir fait, d’indiquer modestement les fautes qu’ils ont commises, les mérites qu’ils s’attribuent, nous serions certes mal venu à nous plaindre. Mais nous