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DES
PLUS RÉCENS TRAVAUX
EN ÉCONOMIE POLITIQUE.

i. Histoire de l’Économie politique, par M. Blanqui. — ii. Esquisse de l’industrie et du Commerce dans l’Antiquité, par M. H. Richelot. — iii. Recherches sur le Droit de propriété chez les Romains, par M. Ch. Giraud. — iv. Recherches sur l’Origine de l’Impôt en France, par M. Potherat de Thou. — v. De la Fortune publique en France et de son administration, par MM. Macarel et Boulatignier. — vi. Histoire de la marche des idées sur l’emploi de l’argent, par M. Nolhac. — vii. Des Banques départementales en France, par M. d’Esterno. — viii. De l’Industrie en Belgique, par M. Briavoine. — ix. Des Intérêts du Commerce, de l’Industrie et de l’Agriculture, sous l’influence des applications de la vapeur, par M. Pecqueur, etc.

Les livres consacrés aux principes sociaux et à la science du gouvernement se produisent aujourd’hui en assez grand nombre ; mais leur sort ordinaire est de passer inaperçus. Cette indifférence est surprenante, et peut-être même de fâcheux symptômes dans un pays où l’intelligence des affaires publiques peut conduire aux premiers emplois, où le droit de discussion et de contrôle est un de ceux que chacun prétend faire valoir, et trop souvent jusqu’à l’abus. Elle s’explique pourtant par un de ces préjugés dont il faut subir la tyrannie. On croit généralement que les matières dites sérieuses exigent une trempe particulière d’esprit, un effort surnaturel d’attention. Sans doute ; pour se rendre compte du mécanisme des sociétés et du rôle qu’on y joue