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EXPÉDITION
DE
LA RECHERCHE
AU SPITZBERG.[1]

vi.
BOSSEKOP.

Si jamais quelque enfant studieux de Finmark s’avise d’écrire l’histoire de Hammerfest, j’espère qu’il citera dans les annales de cette ville le 21 juillet 1838, comme un jour mémorable. Ce jour-là, les deux officiers de marine chargés de la topographie des côtes avaient arboré dans le port le pavillon royal de Suède et de Norvége ; l’évêque arrivait de Vardœhus ; le fodge, cette haute puissance du district, montait d’un pas majestueux l’escalier en bois servant de cale ; le bateau à vapeur amenait plusieurs belles dames de Finmark, et la corvette française élevait au-dessus des bâtimens de commerce

  1. Nous n’avons pas voulu interrompre, dans ces récits de voyages, ce qui avait rapport au nord de la Suède et de la Norvége et à la Laponie. L’expédition au Spitzberg forme un sujet à part. Nous essaierons de le traiter d’une manière complète, en racontant d’abord la découverte de cette étrange contrée, l’histoire de ceux qui ont tenté d’y aborder et d’y séjourner, les observations de ceux qui en sont revenus et de ceux qui y sont morts. Quand nous en viendrons ensuite aux explorations scientifiques de la Recherche dans ces parages de glaces, M. Martins suppléera à notre insuffisance en nous donnant un travail étendu sur l’histoire naturelle du Spitzberg.