une autre, la question de savoir ce qu’étaient les maisons isolées : « Nous allons donc, poursuit M. Granier, expliquer un peu ce qu’étaient les maisons isolées, pour expliquer tout-à-fait ce qu’étaient les maisons associées… Primitivement, une maison isolée, un château appartenait toujours à un gentilhomme, à l’un de ces nobles, que les poètes nomment divins, et ce château avait essentiellement un donjon. Ceci est fondamental, universel, et rien n’est plus historiquement rigoureux que l’expression d’Horace dans cette ode où il dit :
« Pallida Mors æquo pulsat pede pauperum tabernas,
« Regumque turres ........ »
Nous avons déjà pris la défense de ces pauvres traducteurs, contre M. Granier de Cassagnac, quand il s’est agi de justifier le sens qu’ils avaient donné à pius ; nous oserons encore nous ranger de leur côté, parce que nous croyons que de leur côté se trouvent encore et le bon sens et la raison. Ils ont traduit Atavis edite regibus, issu de rois tes ancêtres, et M. Granier voudrait qu’ils eussent traduit, issu de princes. Mais si les ancêtres de Mécène étaient non des princes, dans le sens étroit du mot, mais des rois dans toute la force du terme, comment devait-on les appeler ? Rois, sans doute. Or, c’est un fait généralement admis, que Mécène descendait d’un de ces souverains qui régnaient sur l’ancienne Étrurie, et qui étaient nommés Lucumones dans le pays, et rois, reges, à Rome : « Duodecim enim Lucumones, qui reges sunt lingua Tuscorum, habebant[2]. » S’il y a donc ici un contre-sens qui doive revenir à quelqu’un, ce n’est certainement pas aux traducteurs d’Horace.
Mais serait-il vrai que Mécène, en raison de cette illustre descendance, eût jamais pris dans les actes publics le titre de rex ? Quoi ! ce Mécène qui montra tant de modération dans la grandeur, et qui, parvenu au comble de